La littérature scientifique sur l’évolution biologique tente de répondre à des questions telles que : pourquoi les girafes ont-elles un long cou ? Pourquoi certaines espèces arborent-elles des traits spécifiques (couleur du plumage, organisation sociale, aversion au risque chez l’humain, etc.) ?
Pour y répondre, le premier élément à prendre en compte est le temps. Une grande quantité de temps est nécessaire, sans quoi le concept d’évolution ne peut être expliqué. Toute reflexion sur l’évolution d’une espèce doit donc se faire dans le long terme, c’est-à-dire sur des millions d’années. Avec suffisamment de temps, on observe des variations au sein d’une population pour un trait spécifique et cela s’appelle évoluer.
Alors que le changement est en marche, il n’a pas réellement de direction : on dit qu’il est “aveugle”. Pour mieux comprendre cette affirmation, il est important de distinguer trois forces qui sont à la base de l’évolution.
En premier lieu vient la plus importante de toutes: les mutations. Lors de la transcription du materiel génétique, des erreurs peuvent survenir, entraînant des modifications phénotypiques chez l’individu. Cette séquence mutée peut alors, dans certain cas, être transmise aux générations suivantes si elle affecte les cellules germinales. Cette condition est essentielle pour que la mutation joue un rôle dans l’évolution. Par ailleurs, la mutation est aléatoire : elle n’apparaît pas pour servir l’individu, mais bien par hasard. C’est en ce sens que l’évolution est aveugle. Les mutations représentent donc la première impulsion du changement.
En deuxième lieu il y a la sélection naturelle, souvent appelée la survie du plus fort. Lorsqu’une mutation apparaît et affecte un individu, on peut donc la qualifier de bénéfique si elle augmente sa capacité de survie et de reproduction. Si elle n’a aucun impact sur ses capacités, elle est considérée comme neutre, et si elle les réduit, elle est qualifiée de délétère. Une mutation est aléatoire, mais c’est son effet sur l’individu qui déterminera la direction du changement. Ainsi, lorsque la capacité de survie et de reproduction augmente, cela signifie que l’individu est mieux adapté aux contraintes de son environnement. La survie du mieux adapté reste une question de chance (sur le long terme). Avec le temps, si la mutation est avantageuse, elle est transmise, et la majorité des individus de la population finit par porter le gène muté. Une population ne contrôle donc pas la manière dont elle évolue.
Le troisième élément constituant le processus d’évolution est la stochasticité. Des événements extérieurs au système, comme la chute d’une météorite, peuvent modifier la structure d’une population. Ce sont donc ces trois forces qui déterminent comment une population évolue sur le long terme.
La pratique du mouvement intègre le concept d’évolution afin d’en tirer parti. En effet, chaque jours qui passe, nous sommes différents, et avoir son mot à dire est essentiel pour donner une direction ou un sens à notre transformation. En utilisant le modèle ci-dessus, voici comment je conceptualise le mouvement dans mon développement.
Bien entendu, les mutations sont aléatoires, et nous ne contrôlons donc pas réellement l’impulsion initiale de notre transformation. Ce qui se passe, c’est que nous sommes simplement autorisés à réaliser une des possibilité parmi l’ensemble des choix. On ne contrôle pas ce qui se présente à nous, mais on peut essayer d’y voir plus claire, de discerner toutes les options disponibles.
C’est le début du changement conscient !
Ensuite vient le choix, qui dépend du but. Le but joue le rôle d’environement et sélectionne, parmi l’ensemble des possibilités, celles qui favorisent son atteinte. Ainsi, il est fondamental de définir un but pour réduire l’influence du hasard. En effet, un but mettra en avant certaines options plutôt que d’autres. De plus, l’éducation permet d’agrandir l’ensemble des choix, offrant ainsi une plus grande liberté dans nos décisions.
Notre perspective sur l’ensemble des choix joue un rôle central. Non seulement notre vision des options évolue en fonction de la manière dont nous les observons, mais leurs conséquences également. Un événement peut être interprété de différentes façons, l’objectif étant de le voir comme source de développement personnel.
La conscience des options disponibles, nos objectifs, et notre perspective nous permettent d’avoir un mot à dire dans notre transformation humaine.
Le reste n’est que le fruit du hasard…